Marcel Jean
Marcel Jean nait à la Charité sur Loire le 16 décembre 1900.
En 1919, il entre à l’École des Arts décoratifs, Paris. Il y reste jusqu’à son départ en 1924 pour New York où il est engagé comme dessinateur pour tissus.
En 1926, de retour à Paris, attiré par le Surréalisme, il s’abonne à « La Révolution Surréaliste » dirigée par André Breton.
Il se lie d’amitié avec André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret et René Crevel, et rejoint le groupe en 1933. A partir de ce moment, il participe à toutes les manifestations, publications, expositions du groupe Surréaliste.
En 1936, il collabore avec Oscar Dominguez à la réalisation des 25 ex. de « Grisou », recueil d’images évoquant la création du Monde (phototypes et décalcomanies).
Il dessine, fabrique des objets et réalise une série de décalcomanies et frottages.
Pour l’Exposition Surréaliste d’Objets en mai 1936 à la galerie Charles Ratton, il crée le « Spectre du Gardénia », une tête de mannequin en bois recouverte de tissu noir avec des fermetures Éclair à la place des yeux et un morceau de pellicule en guise de collier.
En décembre 1936, il participe à l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism au Musée d’Art Moderne de New York
En 1937 il joue le rôle de Soliman, dans « Ubu enchainé » d’Alfred Jarry adapté et mis en scène par Sylvain Itkine.
en 1938, il part avec sa femme Lily pour Budapest où il est invité à prendre la direction d’un atelier de dessins sur textiles. Ils passeront la guerre à Budapest et rentreront à Paris en 1945.
En 1947, avec le philosophe hongrois Arpad Mezeï il publie Les Chants de Maldoror, essai sur Lautréamont et son œuvre, suivi de notes et de pièces justificatives, Le Pavois, Paris
En juillet 1947, il participe à l’Exposition Internationale du Surréalisme à la galerie Maeght, rue de Téhéran, Paris.
En 1959, il publie Histoire de la peinture surréaliste, au Seuil, Paris.
Dès la fin des années 60 il est reconnu comme le plus éminent spécialiste du Surréalisme et est invité à donner des conférences sur le Mouvement en Europe et aux États Unis.
En 1966 Il préface le recueil de textes de Jean Arp, Jours effeuillés, édité par Gallimard.
En 1971, paraît Isidore Ducasse comte de Lautréamont, Œuvres complètes, commentées par Marcel Jean et Árpád Mezei, Eric Losfeld éditeur, Paris.
En 1978 il publie Autobiographie du Surréalisme, Seuil éditeur, Paris.
En 1991 il publie ses mémoires, Au Galop dans le vent, Jean-Pierre de Monza éditeur.
Parallèlement à son travail de peintre et d’écrivain, Marcel Jean grave pour la Monnaie de Paris, de nombreuses médailles parmi lesquelles plusieurs sont consacrées au Mouvement Surréaliste et à ses membres.
Il meurt le 4 décembre 1993 à Louveciennes.
Ses œuvres figurent dans de nombreuses institutions parmi lesquelles le Musée d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et la Collection Peggy Guggenheim, Venise.